Un budget frustrant

28 mars 2017

Même si elle note dans le Plan économique déposé aujourd’hui l’objectif du gouvernement du Québec de « déployer un plan de modernisation de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) » dès cette année, l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) ne peut qu’exprimer sa frustration en constatant par ailleurs, l’absence de mesures importantes menant à une véritable réforme des lois et des règlements touchant la vente et le service des boissons alcooliques au Québec.

« Au train où vont les choses, le dépoussiérage de la Loi sur les permis d’alcool et de la Loi sur les infractions en matière de boissons alcooliques, revendiqué par le secteur de la restauration depuis le début des années 2000, mettra cinquante ans à se concrétiser, a réagi le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’ARQ, M. François Meunier. L’actuel encadrement législatif et réglementaire date de Mathusalem. Il freine le développement et l’innovation de l’industrie québécoise de la restauration, qui procure de l’emploi à plus de 210 000 personnes et cela, dans toutes les régions du Québec. Le plan gouvernemental doit faire plus que renforcer “les capacités de la RACJ (…) afin d’offrir un encadrement mieux adapté aux boissons alcooliques” comme on l’a écrit dans les documents budgétaires », ajoute M. Meunier.

Le regroupement de gestionnaires de restaurants fait remarquer que deux mesures annoncées dans le budget de 2015, soit celle de mettre en place un permis unique par restaurant pour la vente d’alcool peu importe le nombre de pièces et une autre, permettant à la RACJ d’imposer des sanctions administratives plutôt que de suspendre le permis d’alcool d’un titulaire lorsque certaines infractions à la Loi sont constatées, ont mis un an avant d’être adoptées et ne sont toujours pas en vigueur.

Pour les restaurateurs, il faut non seulement aller plus vite, il faut aussi aller plus loin. Permettre notamment aux restaurants de vendre de l’alcool sans nécessairement servir un repas, autoriser la présence de mineurs sur une terrasse après 20 h, ou encore éliminer l’obligation pour un titulaire de détenir dans son établissement uniquement des bouteilles de boissons alcooliques sur lesquelles est apposé un timbre de droit, sont au nombre de leurs revendications.

 

 

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